mauricelemarin
40/ Eté 2009 :Msc Splendida
40/ Eté 2009 :Msc Splendida |
40/ Eté 2009 :Msc Splendida
Livré à l'été 2009, le MSC Splendida qui sera le plus grand de la compagnie, est quasiment le jumeau du Fantasia, à flot depuis décembre 2008. Ce nouveau bateau accueillera 4000 passagers. D'ici 2012, 4 autres seront livrés, soit un tous les ans : le Magnifica, Meraviglia, et Favolosa. © MSC Cruises
Commentaires textes : Écrire
Je suis passé à la télé
En pleine gloire de la Ci-Bi, années 80 |
C'est ainsi qu'un beau jour, un car de reportage télé s'arrêta devant ma boutique et, en cinq minutes, le magasin fut envahi de projecteurs, caméras et journalistes.
Le responsable des opérations, cibiste lui-même m'expliqua que son choix pour mon magasin avait été rapide, car de tous les revendeurs de Ci-Bi de la région, c'est moi qui en vendais le plus. Au plus fort des ventes il en partait dix par jour.
On m'installa un micro-cravate, trente secondes d'essai son et... une demi-heure de questions ininterrompues sur l'engouement des Français sur cette mode.
Beau parleur, je me pliais à cette corvée, trop heureux d'avoir une pub gratuite pour mon magasin.
Le reportage n'était pas en direct et, quelques jours plus tard, il était diffusé dans la France entière.
Pendant plusieurs jours, cette gloire éphémère me valu des compliments, commentaires gentils de mes clients, connaissances et commerçants du quartier.
Je peux me vanter : Je suis passé à la télé !
Commentaires textes : Écrire
Le (mon) quart d'heure américain... (Instant ou ce sont les filles qui demandent...aux garçons)
Promenade du chien... |
Huit années que je distribue des pubs dans les boites aux lettres... Il y a bien deux ans, une dame qui promenait son chien m'accoste pour me demander si je n'avais pas quelques pubs en trop. C'est me dit elle, quand il pleut, mon petit chien refuse de sortir alors je lui fais une litière comme pour les chats.
Depuis ce jour, chaque fois que l'on se rencontre, une petite discussion gentille sur tout et rien.
Il y a 3 mois, elle me propose de monter chez elle prendre le café.
Hôtesse charmante, bon café, petits fours. Je lui offre mes bouquins sur la marine pour ne pas venir les mains vides.
De café en café, un beau jour, elle m'invite au restaurant. Comme ça, en bons camarades que nous étions devenus.
Petit resto de quartier, très modeste, tranquille. Nous rentrons chez elle pour le café.
Son chien qui était resté à la maison demande de sortir... Je veux la laisser, mais elle insiste, me proposant le divan pour me reposer le temps de la promenade.
Belle confiance en moi, je pique un roupillon en attendant.
A son retour, je ne l'entends pas et pour cause, voyant que je dormais paisiblement, elle se déchausse et ne fais aucun bruit pour ne pas me déranger.
Je la quitte ce jour-là, juste avec une petite bise qu'elle me demande gentiment.
Deux jours se passent et un matin, un coup de téléphone (il y avait bien longtemps que nous avions échangés nos portables).
-« M. Maurice ? Vous pouvez venir s'il vous plait ? Je ne sais pas ce qui m'arrive. »
Surpris, par cet appel, je lui demande des précisions.
« Je ne peux pas vous dire cela au téléphone, venez. »
J'ai tout imaginé... Le jour de ma sieste chez elle, elle s'est aperçue qu'il manquait son argenterie... Que sais-je encore.
J'arrive assez vite, je monte, elle me fait asseoir gentiment sur le divan.
-« Alors, que vous arrive t-il ? »
Elle ne savait pas comment commencer.
Devant mon insistance, elle se lança pourtant.
-« Et bien voilà Maurice, je ne sais pas ce qui m'arrive, mais... je voudrais ...faire une expérience avec vous. »
Elle n'a pas dit: avoir une aventure, mais faire une expérience...
J'avais compris merci.
Ma surprise fut de courte durée. Cela fait huit jours que nous sommes amants.
Que la chair est faible…
Commentaires textes : Écrire
28/ Dans un monde d'élégance
28/ Dans un monde d'élégance |
Le hall, luxueux, du Magellan baptisé "Grand Foyer" avec ses ascenseurs donne tout de suite le ton. La devise du navire est "un monde d'élégance". © Residentiel Cruise Line
Commentaires textes : Écrire
Souvenirs de mes dix ans…
Marché aux légumes dans les années 50 |
Dans les années 50, le marché du jeudi dans mon village natal était prétexte à amusements divers.
Tous les jeudis matins donc, sur la place du marché (pourquoi se compliquer la vie pour nommer une place), dès le lever du soleil, les premiers commerçants ambulants arrivaient, qui en camions, qui en voitures à chevaux pour les paysans des fermes voisines, vendre leurs produits : Fruits, légumes, volailles et gibiers vivants où morts.
On trouvait de tout sur ce marché. Des camelots aussi venaient parfois vendre leurs marchandises. A grands renforts d’éclats de voix (les sonos n’existaient pas encore), ils attiraient le chaland.
Je me souviens surtout d’un, il se faisait appeler ‘Le bas la dèche’. Il vendait de la vaisselle, en présentait un lot varié, annonçait le prix, et si à son goût les clients tardaient à lever la main pour acheter, de colère (contrôlée), il en cassait une partie et recommençait son cinéma.
Je pense que, dans son lot de présentation, il devait inclure en douce, des ustensiles de basse catégorie qui, n’ayant aucune valeur marchande, se laissaient casser facilement sans trop de perte pour le vendeur.
Il devait quand même faire son beurre, car il revenait pratiquement tous les jeudis avec un stock important de Plats, assiettes, gamelles en tous genres…
Ce jour était d’autant plus plaisant pour moi pour deux raisons. La première était que ce jour, le jeudi, était sans école. Maintenant c’est le mercredi, la deuxième raison était que mon père me donnait (je n’ose dire mon argent de poche), n’ayant pas encore dix ans, une pièce de cinq francs, une grosse pièce en alliage d’aluminium et de fer blanc. 5 F dans les années 50 correspondrait de nos jours à un centime d’euro.
J’étais pourtant heureux avec ma pièce, car cela me permettais d’acheter… 5 caramels mou à 1 centime, où à l’ancêtre du carambar, un gros caramel à 5 F Ces friandises étaient enveloppées dans du papier graff.
C’était pour moi de grandes richesses à mes yeux de petit garçon, élevé pendant la dernière guerre avec des bons de viandes et de lait délivrés par la mairie.
A la fin du marché, vers 13 h 30, il fallait être sur place avant les cantonniers venus nettoyer les lieux, car, en fouillant dans les détritus jonchant le sol, il n’était pas rare de trouver une piécette où deux, ce qui augmentait quelque peut mon pécule hebdomadaire.
Dans ces années 50 également, les américains étaient encore présents sur le sol français. Ils avaient une base militaire du coté de Châteauroux, dans l’Indre, et aussi juste avant Orléans. De temps en temps, il y avait des mouvements, des convois d’une base à l’autre. Nous étions situés juste sur leur passage, notre petite commune étant traversée par la nationale 20, reliant justement Châteauroux et Orléans.
Certains jeudis donc, prévenus pas je ne sais qui, des camions et des chars américains faisaient la navette d’une base à l’autre. On se mettait alors assis sur les marches des boutiques le long de la rue à les attendre.
Et, quand ils passaient à notre hauteur, ils nous suffisaient simplement de mettre deux doigts en forme de V dans leur direction, leur rappelant ainsi la victoire contre les allemands et, avec de grands sourires, ils nous jetaient des tablettes de chewing-gums, friandises toutes nouvelles pour nous.
Quoi dire encore de cette époque ? Très peut de voitures automobiles, le maire, le grainetier et le docteur, ce devait être tout, juste après guerre. Par contre, les voitures à chevaux étaient nombreuses.
Un transporteur d’Orléans, ayant une succursale à La Ferté, avait un employé possédant un cheval. La semaine, il déchargeait de la marchandise des trains de la Ferté pour la livrer aux alentours et, le samedi, sur demande de M le Curé, ce même cheval, harnaché des ornements sacrés de l’église, tirait le corbillard pour emmener dans sa dernière demeure le paroissien rappelé par Dieu.
Nous avions catéchisme le jeudi matin, à l’église St Michel et, l’après-midi, patronage aux portes vertes, appellation d’un lieu appartenant au diocèse de la Ferté.
Sous la surveillance d’un abbé, aidé par de jeunes gens, futurs séminaristes, nous faisions des jeux divers de plein air, des jeux de pistes, des promenades dans la forêt voisine. Cela se terminait toujours par une projection de petits films, en vues fixes. J’ai ainsi vu tous les épisodes des aventures de tintin, et de beaucoup d’autres…
Voila en quelques lignes, des souvenirs vieux… de plus de 50 ans. D’autres, sur mon blog dans :
Une vie, ma vie… de ma naissance à ma retraite, et même plus.
Commentaires textes : Écrire