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Une partie de ma vie de marin de commerce racontée en 140  histoires vécues.

Une partie de ma vie de marin de commerce racontée en 140 histoires vécues.

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L’après commerce

Horodateur dernier cri.
Horodateur dernier cri. 
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L’après commerce

L'embauche dans la société des boites à sous.

Heureusement ce bon client qui, me voyant dans l'embarras alors que je lui parlais de mes difficultés de commerçant, à cause des baisses de ventes de cette fameuse Ci-Bi, (la mode étant passée), promit de s'occuper de moi.

Je mis sa gentillesse sur le compte d'un client bien élevé, qui parlait ainsi pour faire voir qu'il était sensible à mon malheur, et n'y pensa plus.

Mais, quelques jours plus tard, je reçus un coup de téléphone de la secrétaire de direction du patron des parkings et des parcmètres de la ville d'Orléans, qui désirait me voir.

Surpris de cet appel, je lui fis part de mon étonnement. Elle dut citer le nom de mon client complaisant pour que, dans ma tête, la lumière se fasse et que je comprenne enfin la démarche de mon bienfaiteur, qui s'occupa vraiment de moi. Je ne le sus que bien plus tard, mon sauveur, dans la hiérarchie administrative, avait un grade de plus que mon futur patron et, à un conseil d'administration les réunissant, il parla de moi. La suite s'enchaîna parfaitement.

Dès ce premier rendez-vous, on m'expliqua que les élus de la ville avaient décidé de changer tous les parcmètres, et de les remplacer par des horodateurs, équipements plus modernes et plus appropriés à une grande ville comme la nôtre.

Pour ces nouvelles machines, entièrement électroniques, le directeur voulait quelqu'un de compétent dans ce domaine. Ne connaissant personne pour en assurer la maintenance, j’étais l'homme qu'il leur fallait.

Cette première rencontre eut lieu en avril 1985, une fois mon commerce liquidé. Quelques semaines de repos pour me remettre du choc psychologique, et je fis mon entrée à la société qui  m’embauchait, le 2 août 1985.

 

            Il n’y a pas assez d’années écoulées pour raconter les bons et surtout les mauvais moments de ces 15 années passées dans cette société.

            Je ne raconterais donc pour cette période de ma vie, que des faits ne portant atteinte à aucune personne physique.

 Le bandit manchot

-" Tant que je gagne, je joue ..."  (Coluche)

Un jour que je faisais mes tournées de nettoyage des horodateurs, je remarquai au loin, devant un de mes appareils à sous, un type qui semblait intrigué par l'appareil.

Il le regardait sur tous les côtés, semblant chercher quelque chose. En m'approchant de lui, je repérais sa voiture et découvris qu'elle était immatriculée en Belgique. Voilà une bonne idée de blague pensais-je. Arrivé à la hauteur de cet homme, je lui lançais;

-«  Vous cherchez la poignée pour jouer? Ce n'est pas un appareil à sous, c'est un horodateur »".

II le prit mal au début, mais voyant que je lui parlais sur un ton de rigolade, il se calma et m'expliqua:

- "Ce n'est pas ce que vous croyez, mais en Belgique, nous avons pratiquement les mêmes, et je cherchais un petit détail qui pourrait les différencier des nôtres, mais je vois qu'il n'en est rien, ce sont exactement les mêmes".

Il me raconta aussi qu'il faisait pratiquement le même travail que moi dans son pays. Nous avons parlé un bon moment technique, astuces en tous genres pour le dépannage, et nous nous sommes quittés bon amis.

L'humour a du bon parfois, car il permet de rencontrer des gens intéressants.

             Les sanctions Blâmes, mise à pied et plus si affinités

Tout comme à l'école, au collège ou à l'armée, dès que l'on faisait une bêtise, petite ou grosse, des sanctions nous tombaient dessus en représailles.

En ce qui me concerne, les chefs, responsables du personnel de la société n'avaient pas besoin de surveiller les agents sur le bien ou le mal fait de leurs tâches, les collègues de travail faisaient ce travail à leur place.

Il n'était donc pas rare que, de temps en temps, l'un d'entre nous reçoive un beau jour de la direction, une convocation pour se rendre dans les bureaux de la société, pour, je cite la convocation:

"Afin de prendre à votre égard des mesures disciplinaires pouvant entraîner le renvoi".

Qui n'a jamais reçu telle missive?

Moi! Après quinze années de service.

 

Les Prud'hommes

II faut se battre

La direction m'expliqua que mon licenciement ne pouvait être inévitable car, au fil des ans, plusieurs avertissements écrits m'avaient été envoyé, sans que je change pour autant ma ligne de conduite.

Que faire avec une lettre de renvoi pour faute grave en mains? Surtout ne pas se laisser abattre, réagir, voir des amis qui seraient susceptibles de vous aider, ou en tout cas de vous donner des bons conseils.

C'est ce que je fis. Un copain syndicaliste de la C.G.T., me servit de conseil et, constituant un dossier en béton (le croyait-on), je portai l'affaire devant les Prud'hommes pour que Ton me rende justice.

Mon conseil, habilité par le tribunal exposa mon cas.

Plusieurs semaines plus tard, le verdict m'étonna quelque peu. Perdu, de tout ce que mon patron m'accusait rien ne fut retiré. Il avait raison à cent pour cent? j'avais tous les torts. Que faire?

Cette aide ne me coûta rien, aucun honoraire. Par contre, si je gagnais le procès, dix pour cent des sommes récupérées revenaient à mon défenseur.

Que risquait-on? Rien, Nous envisageâmes donc de continuer et, avec le même dossier, on se représenta cette fois-ci au tribunal d'instance.

Là, comme par hasard, autre son de cloche, ma faute grave se transforma en faute légère et, une partie des sommes demandées en dommage me furent rendues.

Pourquoi les Prud'hommes, soit disant défenseurs de l'ouvrier, m'ont-il bouté, alors que le tribunal, à la vue du même dossier, a refusé les arguments de la partie adverse et m'a donné en partie raison? Qui peut m'expliquer!?

Mon ancien patron me remit un chèque assez important et, malgré les dix pour cent réclamés par mon défenseur, il me restait encore pas mal d'argent.

Par des anciens collègues, je sus plus tard que, la direction n'admit jamais la décision du tribunal, mais que pour faire bonne figure, elle raconta qu'elle m'avait redonné l'argent qui m'était dû. Tu parles!

 

A nouveau sur le pavé

Distributeur de prospectus
Distributeur de prospectus 
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A nouveau sur le pavé

Que faire à 55 ans?

Orléans gestion oublié, je n'avais pas encore atteint l'âge de la retraite, je dus m'inscrire au chômage, et faire un dossier dans une boîte d'intérim, comme trente arts plus tôt. On efface tout et on recommence.

Ne dit-on pas pourtant jamais deux sans trois, mais là, plus, de copain chimiste pour le prêt afin d'ouvrir la boutique/ plus de client complaisant pour installer les horodateurs dans la ville d'Orléans, La chance avait-elle tourné? Si on peut appeler chance les trente dernières années qui venaient de passer.

A cinquante cinq ans, je n'avais guère espoir du côté de l'intérim, mais il fallait s'inscrire quand même pour être en règle avec les Assedic qui me l'imposaient. Le samedi, sur le marché aux légumes du quai du Roi, en discutant de tout et de rien avec un maraîcher, celui-ci me proposa de m'embaucher pour attacher des ficelles, sur des fils de fer tendus, pour la culture des concombres dans des serres. C'était un travail comme un autre! Pendant trois mois, six heures par jour, je tendais mes ficelles. Au moins, pendant ce temps, j'étais occupé et mon dossier Assedic se constituait. Vu mon âge, je devais pointer au chômage chaque mois, mais sans obligation de recherche d’emploi. Bientôt je laissai mes ficelles à concombres, et goûtai aux joies de la préretraite. Mais, si actif toute ma vie, l'ennui s'installa vite, il fallait que je fasse quelque chose pour occuper mes longues journées.

La lecture d'un prospectus me décida:

- "Futurs retraités, retraités, augmentez vos revenus, devenez distributeurs de journaux, rejoignez notre équipe, salaire motivant".

C'était exactement ce qu'il me fallait. D'ailleurs, pendant un moment, j'avais pensé au bénévolat, genre resto du cœur ou Croix rouge mais là, pas de salaire, même les frais d'essence auraient été à ma charge alors que dans ce boulot, une vraie paie, les frais de route étant pris en compte. Rendez-vous pris, deux heures de stage pour expliquer quoi faire ou ne pas faire et j'ai rejoins l'équipe. Je me sens bien dans ce travail et espère y rester le plus longtemps possible.

Tous les lundis matin, dès six heures au dépôt pour préparer son chariot de journaux et de prospectus divers, on met le tout sur une grande table et, toute la matinée on encarte les pubs dans le journal. L'après-midi et les jours suivants, on distribue dans chaque boîte aux lettres de notre zone désignée. Depuis trois ans, je ne me lasse pas de ce travail, discutant avec les collègues au dépôt et, de voir toujours les mêmes têtes sur site, cela crée des liens d'amitiés. Car l’on n’est pas sans parler de choses et d'autres, ce qui me convient très bien.

 

 Les bons moments des tournées

ÏÏ n'y a pas que des journaux et de la pub à balancer dans les boîtes aux lettres. De temps en temps, des annonceurs nous font distribuer des choses alimentaires.

Une grande marque de pains de mie nous en livra une dizaine de palettes. Ce qui est très intéressant pour les distributeurs, car le reliquat, (il y en a toujours un peu plus que prévu) n'est pas gâché, mais distribué en parts égales avec tout le personnel.

Ma part étant trop importante, il m'est arrivé d'en offrir à des connaissances sur le terrain, à des gens avec qui je sympathisai au cours de mes tournées.

C'est ainsi qu'une charmante secrétaire d'auto-école reçut en cadeau de bienvenue, si j'ose dire, quelques paquets de tranches de pains de mie qu'elle s'empressa de transformer en croque-monsieur délicieux à la grande joie de sa petite famille.

Du café soluble également, dont un bon stock prit aussi le chemin de l'auto-école. Pour ce dernier cadeau, il n'est pas tout à fait perdu pour moi car, chaque fois que je m'y arrête, une tasse fumante m'est gentiment offerte.

Cela me permet de souffler un peu entre deux tournées de distribution tout en discutant de tout et de rien avec la secrétaire et les moniteurs qui, entre deux leçons de conduite ont droit eux aussi au breuvage réconfortant.

Dans cette auto-école où il n'y a que des jeunes, je m'y sens tout à fait à l'aise. Le fait de côtoyer toute cette jeunesse me donne l'impression de ne pas vieillir.

Ce n'est malheureusement qu'une impression, car le poids des ans et les cheveux gris sont quand même là.

 

Voila, Cela fait sept années que je tourne avec mes journaux.

Nous sommes en 2008, j’ai 64 ans.

En mai de cette année, mon ordinateur Mac, avec lequel j’ai fait mes deux livres sur la marine ayant rendu l’âme, je me suis offert un autre ordi, avec le net s’il vous plait, et, trouvant ce blog tout à fait à ma convenance, je vous livre toutes les richesses de mes écrits. 

            Après avoir raconté ma propre vie, je vais continuer maintenant avec les miens :

            Mon premier vrai amour, ma mère, ma fille, mes jumeaux, mon chat, mon chien.

            Je n’ai pas eu de poissons rouges merci, sinon je vous en aurais parlé également.

 

Mon premier vrai amour

Je vous ai retrouvé MA FANFAN, la vraie, jugez-vous même...
Je vous ai retrouvé MA FANFAN, la vraie, jugez-vous même... 
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Mon premier vrai  amour

Fanfan

II m'est impossible de raconter ma vie de A à Z sans parler de Françoise/ un amour de petite parisienne que j'ai failli épouser.

Elle avait seize ans, j'en avais vingt et un, je rentrais de l'armée, et juste avant de rencontrer Christiane, à l'occasion d'une fête foraine, je rencontrai cette petite beauté qui m'éblouit dès la première seconde où je la vis; Françoise.

Pourquoi ce n'est pas toi que j'ai gardé? Mystère, quarante ans après je m'en veux encore tellement je t'ai aimé.

Ton jeune âge peut-être me freinait dans ma passion, la majorité de l'époque était vingt et un ans. Je ne me voyais pas attendre cinq longues années pour t’enlever à tes parents, ta mère m'adorait pourtant, j'aurais dû attendre. Je m'en suis longtemps voulu, tant pis pour moi.

La preuve que tu m'aimais aussi fort que moi, c'est que le jour où tu savais que j'épousais Christiane, tu es allée prier dans une église et ensuite tu as voulu te détruire.

Ma pauvre chérie, en valais-je vraiment la peine?

Après de si longues années, je ne peux même pas écrire ces lignes sans larmes,

Je terminerai donc sur nous deux en ressortant la lettre que je t’ai envoyée après nous être retrouvés, quarante ans plus tard.

 

Nous deux, en bref résumé

Tu avais 16 ans, j'en avais 21.

Nous nous sommes aimés dès la première rencontre.

Que de promenades au Cosson, dans les environs proches de la Ferté. D'abord en vélo/ ensuite avec cette vieille quatre-chevaux qui nous a tant baladés. L'amour en nous grandissait de jour en jour.

Il y eut Christiane, la vie de marin pour fuir ce mauvais choix. Pourquoi dans ces moments-là, ce n'est pas toi que j'ai gardé?,

Alors que je t’aimais toujours, et de plus en plus,

Les circonstances, la vie, le destin nous a éloignés. Après la marine, ce fut Martine, le magasin de la rue de Bourgogne.

On se voyait de temps en temps, je t'invitais à la maison, Mais la passion n'y était plus.

Tu avais ta vie à Paris, moi la boutique, les soucis de cette nouvelle existence.

Plus de quarante armées se sont écoulées…

Un gros coup de cafard, une recherche sur Minitel, et te voilà à nouveau dans ma vie, entièrement libre, comme au premier jour. Est-ce un signe pour notre avenir à tous les deux?

Un, puis deux appels téléphoniques et les bons souvenirs qui reviennent. Une rencontre est envisagée.

Une chose est certaine ma chérie, quoi que tu penses, quoi que tu dises, quoi que tu fasses, tu ne m'empêcheras jamais de t'aimer comme je t'ai aimé depuis le premier jour.

Si maintenant il me fallait raconter les huit années de bonheur entre nous deux, un livre entier comme mes mémoires de marin serait nécessaire.


Les larmes sont essuyées, la tristesse est passée

Huit années d'amour clandestins, cela compte dans la vie d'un homme, surtout lorsque c'est son premier vrai amour.

Je lui écrivais du bout du monde, elle me répondait gentiment à chaque fois. Avec une secrétaire de la société Maritime, nous avions élaboré un plan, à savoir: avant chaque nouvel embarquement où il me fallait prendre l'avion à Roissy, ma complice m'envoyait un télégramme d'embarquement deux jours en avance, ce qui fait que dès le reçu de l’ordre de départ, je me retrouvais deux jours à Paris, libre comme l'air avec mon amoureuse.

Même chose en débarquant je décalais la date de mon arrivée à Vierzon d'un jour ou deux pour les passer en tête à tête avec Fanfan.

Le divorce étant prononcé avec Christiane, entre deux bateaux, je demandais à Françoise de venir avec moi à bord, les concubines étant autorisées à suivre leurs compagnons. Elle eut peur, sa mère également. Peut-être que si elle avait accepté à l'époque elle serait encore avec moi aujourd'hui.

Dieu seul le sait!

 

Le déchirement de ma rétine

 
Il vous restera un oeil...

Mars 1992, en plein travail de changement de piles des horodateurs, je traversais tranquillement l’avenue de Paris, devant la gare, une pile sous le bras. Presque arrivé sur le trottoir d’en face, je sentis une douleur vive dans l’œil. Comme une brûlure.
Sans y prêter grande attention, je terminais mon travail. En revenant vers la voiture, pour rentrer à l’atelier, je repensais à cette douleur dans l’œil, et me le frottais fortement.
Le mal était toujours présent et, en plus je voyais, en regardant le ciel, comme une tache dans ma vision. Je frottais encore plus fort, pensant à une goutte de sang venue de je ne sais où.
Plus je frottais, plus la douleur était grande, et plus la tache augmentait.
Ce n’était pas normal. Au lieu de rentrer à l’atelier, je passais chez mon oculiste pour, pensais-je me faire enlever ce sang qui me gênais maintenant de plus en plus.
Il était tard, presque dix-huit heures, le docteur promis de me prendre en consultation à la fin de ses visites sur rendez-vous.
J’étais rassuré, en lieu sur, et d’ailleurs la douleur se dissipait. Quand ce fut mon tour enfin, j’expliquais la brûlure soudaine et la tache de sang qui me gênait la vision.
Avec un appareil il regarda dans mon œil, et calmement, il me déclara :
-« Le point noir que vous voyez n’est pas une goutte de sang, mais vous avez un déchirement de la rétine, pas un décollement que l’on pourrait traiter au laser non, un bon déchirement d’au moins 15/100. Et, poursuivant calmement : Il faut que vous soyez opéré dans les 48 heures. Si le déchirement atteint 30/100, se sera irréversible, et vous perdrez votre œil ».
J’étais sidéré, il me parlait si facilement, comme s’il m’apprenait que j’avais une bonne grippe, et que quelques médicaments allaient me remettre sur pied rapidement.
Je lui fis part quand même de mes inquiétudes sur cet œil que je risquais de perdre. Sa réponse me sidéra encore plus :
-« De toute façon il vous reste un œil ! »
Ben voyons, ce n’est pas grave, avec un œil, on pourra toujours y voir un peu. Je ne su jamais s’il plaisantait, en tout cas il s’occupa bien de moi :
-« Je vais téléphoner à un collègue sur Paris, spécialiste de la rétine pour qu’il vous opère rapidement. Rentrez chez vous, restez au calme, allongé, écoutez de la musique pour vous détendre ».
Comme il avait téléphoné à son collègue de Paris devant moi, je ressortis de son cabinet avec mon rendez-vous en poche.
Mis en congé maladie, je me retrouvais le surlendemain dans cet hôpital parisien, spécialiste des yeux.
Le chirurgien qui devait m’opérer m’expliqua :
-« Votre rétine de déchire, c’est comme un papier peint qui se décolle dans une pièce, l'’inconvénient, c’est que cette pièce n’a ni porte ni fenêtre pour y rentrer. Alors, comment fais-t-on ? Tout simplement, on rapproche le mur sur le papier. Cette opération se fait par ordinateur.
Pour pousser le mur (votre enveloppe de l’œil), je vais insérer un petit morceau de chair que je vais prélever sur vous, et le placer à l’endroit adéquate dans le globe oculaire. Quand je verrais sur l’écran que le contact entre la paroi de l’œil et la rétine sera atteint, il ne restera plus qu’à souder le au laser ».
Pour lui, ce n’était rien, juste une soudure sur un morceau de bidoche.
Ils m’ont gardé quand même une petite semaine. Deux jours pour me préparer à l’opération, et le reste du séjour, pour être sûr que je ne fasse pas de rejet du corps étranger.
Semaine pleine de petites anecdotes.
Il y avait dans ce service, une aide-soignante, charmante petite black.
Loin d’être farouche, elle discutait avec moi dès qu’elle était libre. Je lui racontais mes aventures d’ancien marin. Apprenant que j’avais effectué trois tours du monde, elle voulut me piéger par une petite devinette.
-« Tiens me lança t’elle un beau matin, toi qui a tant voyagé, dis moi de quel pays je viens ? (le tutoiement avait été instauré entre nous dès les premières discutions, pas du tout farouche vous voyez)
Piqué au jeu, je voulus lui faire plaisir. Je la regardais des pieds à la tète, lui demandant même de tourner sur elle, pour voir ses mollets, la courbure de ses fesses …
Elle se prêtait gentiment à mes exigences, en rigolant.
J’avais bien sur une petite idée, ayant, durant ces huit années de navigation, côtoyé (restons poli) de nombreuses filles de couleur.
Elle attendait mon verdict patiemment :
-« Je ne pourrais pas te le dire du premier coup, je vais faire un petit tiercé. Je te vois soit : de Madagascar, de la Réunion où de l’île Maurice.
Elle était sidérée. – «Hé bien ça alors, tu es fort, je suis Mauricienne »
Non mais ! Son parlé, ses attitudes, la forme de son corps m’avait quelque peu aidé.
Depuis ce jour, elle se rapprocha encore un peu plus de moi. Je lui demandais de me faire quelques courses en ville. Elle m’achetait des timbres, postait mon courrier, elle s’arrangeait pour que mes rations de nourriture soit plus copieuses….
Je n’étais plus marin depuis longtemps… cela s’arrêtait à ces menus petits services.
Toujours alité, elle me voyait constamment en pyjama. C’est même elle qui, au retour de l’opération, alors que j’étais encore dans les vapes, me fis ma toilette intime, et me mettais et retirais le pistolet (urinoir individuel). C’est vous dire si elle connaissait bien mon corps.
En fin de semaine, alors que j’étais prévu sortir bientôt, je risquais une promenade dans la cour. Par-dessus mon pyjama, j’avais enfilé un manteau, car il ne faisait pas bien chaud, nous étions en mars.
Au loin, j’aperçu ma petite black qui venais prendre son service. Elle passa près de moi, à me toucher. Je l’interpellais :
- « Dis donc, il faut que je sois presque nu pour voir que c’est Maurice ? ».
Elle fut surprise et confuse car effectivement, elle ne m’avait pas reconnu. A poil, oui, mais habillé non.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, je dû quitter ce lieu et cette fille si gentille et accueillante.
Seize ans après, parfois, je repense encore à elle. Je ne sais plus son prénom, mais je revois toujours son visage penché sur le mien, pour voir si tout allait bien, juste après l’opération.
Quelle beauté ! Elle me plaisait, je devais surement lui plaire En d’autres lieux, d’autres moments, qui sait ?
Rêve pas momo me dirait Baba (une amie du net qui se reconnaitra) cela te fait du mal.
Oui petite fleur d’amour, mais il y a quelquefois du mal qui fait du bien.
 

 

La vengeance d'une blonde.

Nous deux avant la tempête...
Nous deux avant la tempête... 
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La vengeance d'une blonde

Personne n'ira cracher sur ma tombe.

Puisque ce livre est pour moi une thérapie, autant aller jusque bout et vous dire toute la vérité.

Martine, ma charmante épouse, se lassa de mes aventures amoureuses*. Elle me fit comprendre son ras le bol un jour de dispute.

Ce jour là donc, exaspérée, elle me lâcha le morceau.

-"Comme tu a six ans de plus que moi, tu vas certainement crever avant moi. Pour me venger,  ne crois pas que je vais t'enterrer pour que toutes tes putes viennent pleurer sur ta tombe. Je te ferrais incinérer et, avec l'argent de ton assurance vie, je me paierais une croisière et j'irais verser un peu de tes cendres devant la porte de tous les bordels du monde que tu as fréquentés".

On ne peu être plus explicite, me voilà prévenu!

 

*En plus des scènes de coucheries racontées dans ce livre, elle fait aussi allusion à toutes les histoires de sexes décrites dans mes deux bouquins relatant mes huit années de Marine Marchande.

 

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