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Une partie de ma vie de marin de commerce racontée en 140  histoires vécues.

Une partie de ma vie de marin de commerce racontée en 140 histoires vécues.

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Ma vie de marin de commerce (Marijuana)

Arrestation d'un diller
Arrestation d'un diller 

 

Marijuana

M/S Ville de Rouen. Le Cap, port de chargement

Au Cap, un soir où j'étais de garde pour un chargement de nuit, j'avais remarqué que le chef des dockers avait des yeux étranges, tous rouges, semblant sortir de leurs orbites.

Mis à part les dockers qui s'agitaient sur le pont pour assurer le chargement, il n'y avait que cet homme et moi qui semblaient ne rien faire. Lui, pointant uniquement les palanquées qui disparaissaient dans les cales, moi, devant assurer l'éclairage de l'ensemble au moyen de puissants projecteurs dispersés ça et là.

La discussion s'engagea entre nous deux, et je compris très vite le pourquoi de son aspect physique.

Mon compagnon d'un soir, pour arrondir ses fins de mois, était ce que l'on appellerait maintenant un dealer. Il avait un pantalon de golf très bouffant, retenu en bas par des élastiques, bourré de paquets de cigarettes mélangées à de la marijuana. Il les vendait à qui voulait bien, et ne semblait pas inquiété par la douane ou autre autorité présente sur et autour du bateau. De plus, il en fumait une après l'autre, ce qui expliquait son allure. Passant ensemble une partie de la nuit à discuter de choses et d'autres (il parlait très bien le français), il m'offrit en toute amitié, avant que l’on ne se quitte, un paquet de son stock sans manquer de m'expliquer le moyen de bénéficier au mieux de chaque bouffée de cette drogue.

-"Au lieu de rejeter la fumée, tu la récupères dans tes mains mises en entonnoir, et tu aspires à nouveau, l'effet est ainsi doublé".

Fort de ses renseignements, ma garde terminée, je m'enfermais dans ma cabine, et allumant une première cigarette, je tirais dessus avec envie, en espérant voir apparaître des éléphants roses ou des femmes nues, à moins que ce ne soit le contraire.

Mais rien de cela jusqu'à la dernière bouffée, aucune vision ne m'apparut. Je pensais en moi-même :

-"Heureusement que c'était un cadeau, sinon je me serais fait avoir".

Je rangeais le paquet dans un coin, et je n'y songeais plus de tout le voyage, mais le récit ne s'arrête pas là.

Pendant mes congés, j'avais toujours sur moi ce paquet de marijuana, il était dans un étui en cuir.

Un jour, dans un bar dont le patron était un ami, je parlais de ce paquet et de sa provenance. Le barman m'écoutait, l'air moqueur.

-"Tu parles, si cela ne t'a rien fait, c'était de la merde, moi non plus je n'aurais rien ressenti".

            Il devait avoir raison, mais je me rappelais trop la tête du dealer au Cap qui ne fumait que cela. Je lui en offris une avant de partir, il me promit de la fumer. Le soir même, je reçois un coup de fil, c'est le patron du bar qui me passe un savon:

-"Avec tes conneries Maurice, mon barman n'a pas tenu le coup, il a fumé ton clope assis, il n'a jamais pu se relever".

Maudite drogue, le paquet termina son histoire à Paris, dans le quartier des étudiants où je le vendis, cigarette par cigarette, dix francs pièce.

Malgré moi, six mois plus tard, ce récit eut une suite.

 

Ma vie de marin de commerce (Le chien anti-drogue)

Chien anti-drogue avec son maître partant en mission
Chien anti-drogue avec son maître partant en mission 

Le chien anti-drogue

Orly, pour un nouvel embarquement

J'étais un petit peu en avance pour embarquer, je faisais les cent pas dans le hall, et machinalement, je voulus allumer une cigarette. Je n'avais pas remarqué derrière moi un type avec un chien à ses pieds. Nous étions dans les années soixante-dix, la drogue commençait à faire des ravages et tous les endroits acceptant du public étaient surveillés. L'homme était armé, et l'animal regardait de tous les côtés.

A  l'instant même ou je sortis l'étui de ma poche, étui qui depuis plus de six mois n'avait plus jamais contenu que de vraies cigarettes, le chien se leva, s'approcha de moi. Son maître, retirant l'arme de son épaule, surveillait attentivement son compagnon, qui se contenta de tourner autour de moi, puis finit par se rasseoir auprès de son propriétaire.

Je mis cinq minutes avant de réagir: -"Bon sang mais c'est bien sûr", a dit quelqu'un avant moi, le chien sentait l'étui du paquet qui exhalait encore les odeurs de marijuana, mais une fois près de moi, il dut se rendre compte que cela ne valait pas la peine de prévenir son maître, qui d'ailleurs voyant la bête restée calme, remit son arme en bandoulière et changea de coin pour une nouvelle inspection des voyageurs.

Brave chien qui n'avait fait que son devoir.

 

Ma vie de marin de commerce (Nouvelle-Zélande)

Nouvelle-Zélande
Nouvelle-Zélande 

Nouvelle-Zélande

Avion / taxi

Le seul souvenir qui me revienne de cette île lointaine, ce sont les jeunes filles qui montaient à bord pour... que nous leurs apprenions les subtilités de lamour français.

Elles devenaient tellement amoureuses de nous que premièrement, elles ne nous demandaient aucun argent (elle faisaient l'amour pour le plaisir, et non pour gagner leur vie), mais elles s'inquiétaient de nos prochains ports sur leur territoire, pour se dépêcher de prendre l'avion (comme nous prenons le taxi) pour arriver bien avant nous afin de se rejeter dans nos bras, de peur que nous ne prenions une autre jeune femme pour cette nouvelle escale.

Vive l'amour, et notre renommée de bons b... dans le monde.

 

 

Ma vie de marin de commerce (Les Philippines)

Jeunes Phillipins
Jeunes Phillipins 

Les Philippines

L'escale mouvementée

II y a des ports du bout du monde réputés à risques, témoin ce récit.

Aux Philippines, pendant une escale classique, à l'heure de midi, le bosco, ayant terminé son repas, va prendre le frais à l'arrière du bateau. Il surprend trois ou quatre jeunes en train de dévisser notre baby-foot, bien fixé au sol. Ne pensant pas avoir besoin d'aide, il veut s'interposer mais il est mis en joue par un complice faisant le gué, qui lui applique une arme à feu de gros calibre sous le nez.

Impuissant, il assiste au démontage complet du jeu que les voleurs poussent à l'eau, et un à un il les voit plonger à leur tour, poussant leur butin devant eux.

La police fluviale alertée nous promit de s'intéresser à nous, mais sans succès, ce qui ne nous étonna pas le moins du monde, comme si les voleurs étaient protégés.

Le bosco, en plus de la perte de notre baby-foot, eut la plus belle peur de sa vie.

 

Ma vie de marin de commerce (La bataille du rail....)

A sauvé bieb des marin en détresse... Ile de la Réunion, sujet de plusieurs histoires...

A sauvé bieb des marin en détresse...
A sauvé bieb des marin en détresse... 

La bataille du rail / Le couvre-feu

Ile de la Réunion, Le Port, la Pointe des galets

-  La bataille du rail

Un truc comme un autre pour revenir à bord après une soirée agitée. Juste à la sortie du port de la Pointe des galets, se trouvaient des rails pour jadis des éventuelles livraisons par chemin de fer pour les cargos à quais. Ces rails traversaient presque toute la ville. Elles étaient inutilisées depuis longtemps, donc nous ne risquions plus de nous faire écraser.

Lorsqu'un marin, fatigué par une longue nuit de java voulait revenir à bord, il lui suffisait de trouver les rails, et de les suivent pour, à coups sur, se retrouver dans le port. Quelques uns faisaient le trajet à quatre pattes, d'autres se trompaient de sens, se retrouvaient en pleine campagne et devaient recommencer le parcours dans le chemin inverse, mais dans l'ensemble, cette route du rail a dépannée bon nombre de marins en détresse.

-  Le couvre-feu

Dans ce même port, les horaires pour rentrer à bord étaient très stricts. Interdiction de passer la porte après minuit, accompagné.

Minuit moins cinq, le marin et sa conquête d'un soir, minuit une, la conquête était refoulée. Rigueur militaire.

Vous dire si l'attention était grande, si tout le monde avait un œil rivé sur les pendules en fin de soirée dans les bars serait superflu. Car chacun voulait profiter du dernier instant pour un dernier verre, avant l'heure fatidique.

Un soir pourtant, je me suis fais avoir, mais pas comme vous l'entendez. Pour être sur de ne pas louper le coche, bon nombre de marins fréquentaient le bar le plus près du port, ou en quelques secondes, nous étions au portes du paradis.

Minuit moins cinq, dans la salle enfumée, la pendule m'indique qu'il est grand temps que je rentre. Une légère cuite ne m'empêchait pas de choisir dans la pièce une compagne pour finir ma nuit.

Il fallait faire vite plus que trois minutes. Le premier jupon fera l'affaire, sachant qu'il n'y avait pas d'Ecossais dans le bar, j'étais tranquille. Prenant par la main la seule personne en robe, je monte à bord, et pour ne pas être grossie, toute la nuit, à toi à moi avec ma compagne d'un soir.

Au petit matin, dégrisé par une nuit agitée, mais reposé quand même, je me retourne vers ma conquête, j'ai un coup au cœur, une grand-mère, en tout cas beaucoup plus âgée que moi, l'horreur, les seins tombant sur le ventre, toute édentée, et dire que toute la nuit... J'ai mis plus de huit jours à m'en remettre.

 

 

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